Contrôle et maîtrise

À quel point le contrôle sur notre vie, exercé avec la meilleure intention du monde, en vient à restreindre notre évolution, voire à figer notre épanouissement ?

Cela fait quelques temps que cette notion de contrôle vient me titiller régulièrement, tel le ressac de l’océan sur les rivage de mes croyances, certitudes et autres conditionnements. Particulièrement pendant des séances de méditation pleine conscience ou d’échanges avec les participants de cours et ateliers.

 

Dans bien des domaines de notre vie, dans notre relation à nous-mêmes, avec les autres personnes avec qui nous travaillons, vivons, partageons socialement des activités, un excès de contrôle est présent.

Ce contrôle nous étouffe à petit feu et la fumée impacte notre lucidité quant aux moyens efficaces de s’épanouir.

Le but ici n’est pas de vivre sans aucun contrôle. Là, nous entrerions dans un chaos personnel et social qui pourrait vite porter atteinte à notre intégrité physique.

Il s’agit plutôt de développer une maîtrise de soi, qui inclut dans une juste mesure du contrôle et surtout sa reconnaissance pour s’en libérer.

La maîtrise, c’est le juste équilibre
entre le contrôle et son absence.

Maîtrise

L’une des définitions de la maîtrise est l’excellence. Tiens, revoilà à nouveau cette notion d’excellence ; voir article précédent L’authenticité.

Évidemment, la maîtrise éclaire ici un aspect d’excellence différent, en lien avec l’intégration d’une forme de contrôle.

Quand vous maîtrisez une compétence, un art, une aptitude, le contrôle est bien présent et en même temps absent, pour laisser place davantage à l’intuition, la spontanéité et l’émotivité du moment.

Aussi, il y a une forme d’acceptation de non-perfection qui par elle-même nous permet d’être d’une certaine manière parfait dans l’action du moment présent.

L’exemple du galet

Prenons l’exemple d’un galet que vous lancez sur l’eau au mieux de vos capacités pour le faire ricocher.

Combien de rebonds fera-t-il, jusqu’où ira-t-il ?

Personne ne peut le savoir vraiment.

Bien sûr, avec de l’entrainement et de la pratique vous pouvez améliorer votre technicité et votre contrôle du geste. Vous pouvez aussi visualiser le résultat recherché, ce qui va faciliter l’atteinte de meilleurs résultats. En même temps, l’ensemble de ces actions représentent une forme de contrôle.

Dans tous les cas, au moment où le galet vous quitte des mains, vous n’avez plus de contrôle sur la suite de sa course et de ses rebonds. Le galet se retrouve entre les mains de ce à quoi vous croyez.

Pour conclure, ce qui me semble majeur est de reconnaître toute forme de contrôle que nous exerçons pour à un certain point laisser aller, laisser être ce qui se passe.

Cela donne plus d’espace à une forme de maîtrise, qui inclut et permet une plus grande place à ce mystère de la vie qui nous anime et ne demande qu’à croître dans l’équilibre.

Au plaisir de contribuer à votre plein épanouissement personnel & professionnel.